Ugo Fredette arrêté en Ontario après une longue cavale - Le Devoir - Entrevue avec notre directeur général

Ugo Fredette arrêté en Ontario après une longue cavale

16 septembre 2017 | La Presse canadienne, Améli Pineda | Actualités en société
 

Un itinéraire de plus de 1400 km, des dizaines d’heures de route et trois véhicules différents utilisés : la cavale d’Ugo Fredette, principal suspect dans l’enlèvement d'un enfant à Saint-Eustache, et la mort de sa conjointe, s’est finalement terminée vendredi tandis que tout le Québec s’est mobilisé pour retrouver l’enfant.

La porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ) Martine Asselin a indiqué que le jeune garçon était sain et sauf et qu'Ugo fredette avait été arrêté. « C’est une nouvelle heureuse et on souligne la collaboration de tout le monde ».  

Le père de famille de 41 ans et l’enfant de six ans ont été interceptés à Griffith, en Ontario, après une cavale de près de 24 heures.

Jusqu’à la dernière seconde, l’homme aurait tenté de fuir. Les policiers ont dû utiliser un tapis à clous pour immobiliser le véhicule. Une poursuite à pied a même été nécessaire pour attraper le présumé ravisseur.  

Quelques heures plus tôt, Ugo Fredette avait été aperçu à Napanee, près de Kingston, à bord d’un véhicule Honda CR-V gris.

Mais au moment où le Québec poussait un soupir de soulagement, la SQ a de nouveau demandé l’aide du public, puisqu’Yvon Lacasse, un résident de Lachute à qui appartiendrait le véhicule utilisé par Fradette lors de sa fuite, manque à l’appel.  

« Il aurait pu être laissé à un endroit. On sait que le suspect a fait beaucoup de route », a indiqué Mme Asselin.

Drame conjugal  

L’alerte Amber a été lancée jeudi soir après que le corps de Véronique Barbe, la conjointe d'Ugo Fredette, a été retrouvée sans vie dans une résidence du boulevard Antoine-Séguin, à Saint-Eustache.

Les premiers éléments révélés par les policiers portent à croire qu’il s’agit d’un drame conjugal.    

Dans les semaines ayant précédé le drame, les policiers avaient été appelés au domicile du couple pour des problèmes conjugaux.

Selon le psychiatre Gilles Chamberland, la fuite de l’homme avec son enfant laissait penser que le père aurait voulu épargner son fils.

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Les signes de détresse semblaient présents, indique Rémi Bilodeau, directeur d’À coeur d’homme, un organisme qui aide les hommes aux prises avec des comportements violents, qui rappelle qu’il ne faut pas « banaliser » le comportement d’un individu lors d’une rupture.

« [Ugo Fredette] est dans notre clientèle type. L’entourage a l’impression de ne pas avoir eu de signes avant-coureurs, mais dans les cas de violence conjugale ou d’homicide conjugal, c’est souvent l’incompréhension de la séparation qui motive le geste. En 2017, c’est encore tabou de poser des questions aux hommes, mais il ne faut pas hésiter, les ressources existent, mais sont encore méconnues », souligne M. Bilodeau.

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Extrait du journal Le Devoir