Présentation du groupe A-GIR Arrimage – Groupe d’Intervention Rapide, Laval

En 1997, suite à la publication du rapport d’enquête du Coroner Bérubé (cas Gaumond-Lirette), des intervenants lavallois se sont concertés pour mettre sur pied un groupe d’intervention rapide, pour les dossiers à haut risque d’homicide ou de suicide, en violence conjugale.

Ce groupe permet d’assouplir certaines procédures. Les répondants, au nombre de 17, provenant de   diverses institutions et organisations, axent leur travail sur le résultat et détiennent les pouvoirs nécessaires pour agir rapidement (24 à 48 heures). Lorsqu’une situation est considérée à haute dangerosité, la cellule de crise est alors convoquée, y participent : l ’organisme référant, les services de Police, l’Urgence sociale de Laval, La Maison Le Prélude, l’organisme CHOC, la Direction des poursuites criminelles et pénales et la DPJ si il y a des enfants. La sécurité de la victime, des enfants s’il y a lieu et de la personne ayant des comportements violents* se retrouvent réellement au cœur de toute l’intervention.

Les outils utilisés pour l’évaluation de la dangerosité : Guide pour prévenir l’homicide de la conjointe, CRI-VIFF et Fédération des ressources d’hébergement, et depuis peu la grille   Intervenir auprès des hommes pour prévenir l’homicide conjugal, CRI-VIFF et Réseau à cœur d’homme.

Au cours des quinze dernières années, cette cellule de crise est intervenue dans 33 dossiers. Au fil des ans, l’intervention s’est enrichie et le groupe a acquis une crédibilité auprès des instances, principalement judiciaires et de la santé et des services sociaux.

Le succès du groupe A-GIR repose sur l’expertise de l’ensemble des intervenants qui proviennent de plusieurs milieux (policiers, maisons d’hébergement, groupes pour conjoints violents, protection de la  jeunesse, procureurs, probation, service de crise, etc.) qui mettent en commun leurs connaissances et leur disponibilité.

Outre les interventions d’urgence, l’ensemble des membres se réunit deux fois l’an, pour s’assurer d’une communication efficace et partager l’expertise. Cet outil de concertation intersectorielle a démontré son efficacité et permet d’améliorer concrètement tant la sécurité des victimes, de leur famille que des auteurs de violence.

*Concernant l’intervention auprès de l’homme, nous préconisons un procédé proactif de « reaching out » i.e. en le contactant directement et en lui offrant aide et services.

Source : Pascale Bouchard, directrice générale de la maison Le Prélude de Laval